Les écoles françaises : championnes du management
Cette semaine, l’ultralibéral financial time a publié son classement des meilleures écoles de commerce en Europe. Et accrochez-vous bien, vous qui cédez au pessimisme ambiant, c’est HEC qui est en tête ! Et comble du bonheur, elle est suivie par d’autres écoles françaises (Essec, Grenoble 4…)
Bien sur, on peut rester cartésien et douter de la nature de ce classement et rester figé dans le prestige passé de la Sorbonne (c’était quand ? Au moyen age non ?).
Pourtant les recettes appliquées sont simples comme bonjour :
-Universités ouvertes au monde du travail et de l’entreprise (pléonasme non ?)
-Financement privé et par les étudiants
-Sélection des étudiants
-Formidable ouverture à l’international.
Résultat : des diplômes reconnus, des salaires 20% supérieurs à ceux issus de la London School of Business, et des étudiants qu’on s’arrache à l’étranger...et qui ne reviennent jamais !
Bon certains irréductibles s’accrocheront à l’exception culturelle éducative et continuer à appliquer nos bonnes vieilles méthodes…puisque de toute façon l’école doit former les esprits et non pas offrir une qualification professionnelle.
-Pureté académique qui ne saurait être polluée par l’ingérence du grand Satan patron
-Baccalauréat comme seul ticket d’entrée à des études de 5, 6 ou 9 ans !
-Aucuns liens avec d’autres Universités : la Sorbonne cohabitent avec trois autres universités, donc mauvaise gestion des ressources et mauvaise organisation.
Le constat est clair comme de l’eau de source :
Les écoles de commerce, autonomes, qui développent leurs spécialisations en étroite collaboration avec le marché du travail, sont poussées par la concurrence et mènent une stratégie d’innovation dont les seuls gagnants sont….les étudiants !
Et se meurent à côté d’elles, des universités prisonnières d’un système rigide qui produit 25% de jeunes sans diplômes, qui ne s’interrogent pas à l’idée que 50% des étudiants en psycho soient français !
Alors que les remèdes sont simples, on s’entête à une masochiste culture éducative qui ne produit que des chômeurs et nourrit l’envie de devenir fonctionnaire alors qu’en France, on n’a jamais eu autant besoin d’ENTREPRENEURS !